Le Jardin d’Essai côté Potager : les premières étapes

Le Jardin d’Essai côté Potager : les premières étapes

Comme nous vous l’avions expliqué dans un précédent article reprenant les différentes zones du Jardin d’Essai, nous disposons désormais d’une ancienne prairie accolée à notre verger, où tout est à faire.

Nous vous avions laissés, chers lecteurs, avec ce terrain nu, fraichement travaillé et clôturé, n’attendant plus que la force de notre travail acharné ! Du coup, pour répondre à ce défi physique énorme, où la mise en oeuvre de notre musculature d’athlète s’impose 😉 , nous avons commencé par… réfléchir !

1- Déjà, il faut un plan !

Tiens, ça me rappelle Hannibal dans l’Agence Tous Risques ! 😀 Petit clin d’oeil pour les quarantenaires ! Oups, désolé pour la digression…

Plan du Jardin d’Essai – Le Potager

Alors, ce plan nous sert de base, mais il reste très changeant. Il nous a permis de réfléchir sur la place dont on va disposer, les plantes que l’on va tester mais aussi les essais de culture que l’on va mettre en place, l’irrigation à prévoir, etc. Il permet de se poser les bonnes questions et de mieux visualiser.

Ainsi, sur notre potager d’environ 25 mètres sur 60, nous avons opté, pour cette saison, pour la réalisation de « planches » de culture carrées, de 7m X 7m. Mais rien n’est figé, nous testerons peut être la culture en butte l’année prochaine à la place d’une longueur de planches.

Nous ne pouvons qu’insister sur la nécessité de faire un plan pour savoir où l’on va. Pour nous, il a aussi été complété d’un planning à la semaine, avec les semis à prévoir, les actions à mener (repiquage, préparation des planches, etc.), voire les récoltes à envisager. L’anticipation est le début de la réussite !

2- Les premières mises en place de paillages

Notre terrain est nu et, s’il ne pleut pas beaucoup en ce début de printemps, il nous est apparu judicieux de protéger les planches avec différents paillages, déjà pour éviter la pousse des mauvaises herbes, mais aussi pour maintenir le peu de fraicheur restant.

*Les planches recevant des cucurbitacées

Nous avons pu faire l’acquisition du terrain que tardivement ce qui ne nous a pas permis de réaliser les travaux « d’automne » tel que l’épandage du fumier et son enfouissement. Pour cette raison, et aussi parce que l’on avait envie de redynamiser cette belle terre et d’apporter de l’humus et de la vie, on a décidé de quand même épandre du fumier, uniquement sur les planches recevant, fin mai, les cucurbitacées (courges, courgettes, patissons, melons, pastèques). Nous avons fait le choix de l’épandre en couche épaisse mais sans l’enfouir, puis de le recouvrir de paille. Nous écarterons l’ensemble lors de la plantation des cucurbitacées. Afin de voir si cette action est positive, la planche n°8 située au milieu du potager n’a été que paillée, et nous y planterons des plantes-témoin. N’hésitez pas à nous faire votre commentaire, les avis reçus sont tous tellement différents ! Nous, on teste qu’on vous dit, on teste ! 🙂

Nous avons la chance de compter dans notre commune une exploitation BIO de vaches à viande, ce qui nous permet l’usage, en local, de fumier et de paille BIO. L’usage de paille BIO nous parait essentiel, avant tout parce qu’elle se décompose mieux que la paille conventionnelle, du moins c’est ce que nous avons constaté. En effet, pour pailler une planche du verger, nous avons du nous servir à l’automne 2015 de « vieille » paille conventionnelle, stockée depuis plus de 5 ans. Cette paille a été mise en tas au début du printemps 2016, une fois la parcelle découverte pour être cultivée. Un an après, elle n’a que très peu bougé…

   *L’usage de la tonte de pelouse

Pour deux planches (la 4 et la 7), nous avons étendu de la tonte de pelouse, en couche mince (moins de 5 centimètres d’épaisseur), dans le but de protéger la terre avant la mise en place de culture, principalement des plants que nous semons et préparons en amont (betteraves et poireaux semés en caissette, choux en plaques alvéolées). Pour les quelques semis directs (carottes, panais), nous écarterons le paillage. Tous ces semis et repiquages auront lieu sur ces parcelles en mai, pas avant. La tonte de pelouse se sera en partie décomposée d’ici là, nous la renouvellerons si possible.

Paillage avec de la pelouse : la couleur varie vite avec le beau temps !

Cette solution peut être intéressante et économique mais il est vrai qu’il en faut énormément et qu’il n’est pas facile d’en obtenir, surtout que la mode est désormais au mulching. Pour nous, elle résultait d’une fauche d’une parcelle de 1000 m² environ avant que deux agneaux et une chevrette viennent s’installer… On ne compte donc plus sur cette source ! De plus, nous n’avions couvert que 100 m² de planche avec 1000 m² d’une herbe haute, ce n’est donc -finalement- peut être pas le paillage le plus accessible.

   *Le voile de croissance, une autre solution de paillage ?

Nous avons appliqué sur les planches qui recevront les haricots un voile de croissance, qui consiste en une toile extrêmement fine (celle-ci fait 19 gr/m², les pros la nomme « P19 »). Son avantage réside dans sa fonction d’isolant. Car si les journées sont belles, les nuits peuvent être encore fraîches. Nous désirons maintenir et augmenter la chaleur du sol afin de semer nos haricots, si le temps reste au beau, d’ici la fin du mois et cette protection peut nous y aider.

Par contre, nous ne pouvons pas parler de paillage à ce sujet car le voile n’empêche pas la croissance des plantes en-dessous, bien au contraire. Du coup, nous allons en profiter pour faire un « faux semis », c’est à dire que nous avons travaillé la terre comme si nous allions semer, ce qui va favoriser la levée des herbes indésirables. Une fois ces mauvaises herbes levées, il suffit de les supprimer en travaillant superficiellement et, pour le coup, d’effectuer le véritable semis.

   *Et pour les autres parcelles ?

Probablement chacune des planches recevra un paillage ou un engrais vert, nous ne souhaitons pas travailler une terre nue. Nous allons essayer diverses formes, que ce soit du BRF (de diverses essences), de la paille, du gazon, voire du compost. Nous sommes ouverts à toutes les suggestions alors, n’hésitez pas !

2 commentaires Ajoutez le votre

  1. Cyril dit :

    L’article a plus d’un an et je me demandais sur la partie fumier et paille avait bien fonctionné. Je voudrais aménager une prairie l’automne prochaine pour planter le printemps suivant sans travail du sol. Pensez vous que c’est réalisable avec une couche de 20cm de fumier et de la paille par dessus ? La terre sera telle assez meuble dessous ? Est ce les plantes seront elles pas asphyxiées par tant de fumier ?

    1. Bonjour,
      Le fumier ayant été juste déposé sur la terre, les plants de courges ayant été repiqué DANS la terre, nous n’avons pas constaté de problème la première année, les racines n’étant pas au contact du fumier. Mais peut être cette année sera plus problématique ?
      Attention, la première année, nous n’avions installé que des courges et autres cucurbitacées, aptes à pousser les pieds dans la matière organique.

      Cette année, sur ces casiers, nous n’avons pas travailler le sol mais seulement remis à nouveau de la paille. Par contre, nous allons essayer d’autres cultures, telle que de la pomme de terre sous paille par exemple.
      Nous essayerons de faire un article pour vous rendre compte.
      A bientôt !

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