Palisser ses framboisiers : notre technique

Comme vous l’avez certainement découvert, les framboisiers sont vigoureux, très vigoureux ! Leurs longues cannes sont visuellement attractives, volantes au vent, mais peuvent vite devenir envahissantes. Voici la technique que nous avons utilisée afin de les maintenir à leur place.

Vous avez peut être déjà pu voir comment nous avions installé nos petits fruits dans cet article, avec la création de casiers dédiés. Au vu du nombre important de variétés de framboisiers à tester, un casier sur deux se trouve occupé par ladite plante, ce qui fait de la confiture en perspective (et un comparatif à venir aussi) ! Le problème rencontré est le suivant : comment juguler la végétation luxuriante des framboisiers, en évitant qu’ils envahissent aussi les casiers des autres petits fruits ?

L’objectif à atteindre

Lors de la conception des casiers, nous avions une hauteur de 40 cm de bois (pin douglas), ce qui limite le drageonnage des framboisiers dans le casier du voisin. Limite mais n’élimine pas, nous aurons encore à arracher les quelques récalcitrants mais le travail sera moindre. Par contre, le Jardin d’Essai est situé dans une zone assez ventée et la haie bocagère plantée à l’automne 2017 ne donne pas encore sa pleine mesure. Le vent risque donc de faire des dégats sur les tiges frêles et les pousser vers les casiers voisins ou dans l’allée principale. Nous avions donc besoin de trouver une solution qui permettait de guider et canaliser les cannes des framboisiers tout en les maintenant face au vent. Objectif secondaire mais néanmoins important : faire beau autant que pratique.

Framboisiers non palissées en début de végétation
Framboisiers non palissées en début de végétation

La solution technique

En nous inspirant de ce qui se fait régulièrement dans les cultures maraîchères ou grainières, nous avons décidé d’utiliser un grillage mais de le maintenir à horizontalement au sol afin que la maille carrée limite le mouvement des tiges qui passeront à travers. Ceci étant dit, il va falloir réussir à le fixer, alors on fait comment ? ?au début de la végétation

Petit rappel : un casier sur deux comporte des framboisiers et on doit faire beau, tirer des grands fils de fer d’un bout à l’autre est donc exclu ! Nous sommes donc parti sur l’idée de faire des cadres pour porter le grillage et voici comment nous avons procédé :

1- le choix du bois

Nos casiers sont en pin douglas car c’est un bois imputrescible et nous souhaitions rester sur ce type de bois. Afin de rester léger et ne pas avoir une structure trop lourde, nous ne voulions pas dépasser des sections de bois de 3 cm X 3 cm. Malheureusement, nous n’avons pas trouvé en douglas. A chercher, nous avons trouvé de l’acacia, un autre bois imputrescible beaucoup utilisé dans les vignes, sous forme d’échalas, ces pieux en bois servant à soutenir les jeunes ceps de vigne.

Nouveau problème, la taille vendu n’excède pas les 100 cm, avec un bout pointu (typique des pieux ?) qu’il faudra nécessairement scier, donc 80 cm utile. Si c’est précisément la largeur de notre cadre, pour la longueur (1 mètre) nous utiliserons du pin autoclave basique, d’une durabilité moindre mais qui ne subit aucune contrainte mécanique et ne se trouve pas dans le sol.

acacia+pin
Les deux types de bois utilisés

2- La réalisation

Ne voulant utiliser que vis à bois et huile de coude, il était difficile de réaliser un cadre complet sur le même niveau et avec des sections de cette taille, il nous a donc fallu différencier la hauteur des morceaux de bois disposés sur chaque côté. Donc deux longueurs parallèles à 40 cm du sol et les deux autres au bout des piquets, soit à 80 cm du niveau de la terre.

Et, pour ne pas être trop psycho-rigide, on s’est dit qu’on pouvait aussi intervertir d’une case sur l’autre.casier pour palisser

Mais reprenons les étapes : on coupe les sections de la bonne taille, bien que l’on utilise des vis adaptées au bois, il est plus prudent de faire des pré-trous avec un foret car le bois d’acacia se fend très facilement donc on note l’emplacement des trous, on fixe sur place les morceaux entre eux, et on agrafe tout simplement le grillage (si l’agrafe ne tient pas, il sera toujours temps de le fixer avec une vis).
Voici ce que ça donne en images :

A l’usage

  • Effectivement, l’usage d’agrafes ne correspond pas à l’idée d’une solution durable : la végétation tend à pousser le grillage et celui-ci se détache légèrement, sur certains cadres. Qu’à cela ne tienne, on va utiliser des vis avec une rondelle ! ?
  • Par contre, en ce qui concerne le maintien et la résistance au vent, nous sommes tout à fait dans la réponse à l’objectif, les cannes restent dans leurs cases,
  • L’aspect esthétique est présent, indéniablement,

Les fleurs poussent dans l’ensemble au dessus du grillage et la cueillette sera plus aisée, mêmes les butineuses y trouvent leur compte les jours de grand vent car il y a moins de ballant ! ?

framboisier poussant à travers le grillage
Challenge accompli ! 🙂

Nous revoilà 2 ans après.

Nous sommes toujours dans l’envie d’améliorer le jardin au fur et à mesure de son évolution. Effectivement, le grillage tient toujours sa fonction mais au gré des saisons, celui-ci s’est tout gondolé et s’est légèrement déformé. Alors, nous est venue l’idée de remplacer ce grillage par des treillis de fer à béton ! Bien plus rigide, ceux-ci ne devraient pas se déformer ou alors il faudrait qu’une tornade passe par là…(ne nous attirons pas le mauvais œil !)

Les étapes :

– Nous avons utilisé une meuleuse angulaire, en prenant bien garde à nos doigts, pour découper les carrés de treillis à la bonne dimension.
– Ne restez plus qu’à supprimer le grillage en place, ce que nous avons fait juste après la taille (découvrez le nouvel article ici).
– Il n’y avait plus qu’ à faire reposer les treillis sur les structures déjà en place, de revisser quelques vis qui s’étaient échappées et le tour était joué. Nous n’avons pas jugé utile de les fixer car le treillis est tellement rigide que nous ne craignons pas qu’ils s’affaissent.

Si vous voyez un nouvel ajout à cet article dans les 2 ans, c’est que l’on se sera trompé ?

Un commentaire Ajoutez le votre

  1. Chris dit :

    Pas hyper esthétique le fer à béton tout de même

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