Les pommes de terre cultivées sous paille

Les pommes de terre cultivées sous paille

Chez La Bonne Graine, nous avons la plus vaste gamme de pommes de terre sur Internet (77 variétés cette année !), de culture biologique (44 produits), non traitée ou conventionnelle quand nous ne pouvons les avoir autrement.

L’année dernière, nous avions fait un test comparatif (à retrouver ici) sur 62 variétés, nous le compléterons cette année avec d’autres variétés. Mais ce qu’il nous intéresse plus particulièrement cette année, c’est de tester un mode de culture plus respectueux de notre … dos ! 😀

Au départ, il faut les faire germer

Pour cette étape, rien ne change… Une petite astuce au passage, rien que pour vous – zut, je n’ai pas eu le temps de déposer le brevet 😉 : la boîte d’oeufs ! Parfaite solution pour positionner vos plants de pommes de terre sans qu’ils se touchent, le temps de les faire démarrer :

Ensuite, on va tester la culture sous paille

Vous trouverez pas mal de renseignements sur cette technique qui, semble-t-il, n’est pas nouvelle mais peu utilisée dans nos jardins d’aujourd’hui.

Une de nos clientes l’utilise, vous trouverez une petite vidéo ici : video PdT sous paille par La Ferme d’Artaud

Alors, comme nous on est curieux, on a essayer, voici comment on a procédé :

-Tout d’abord, on a préparé le terrain,

-Ensuite, on a arrosé la terre de la partie qui sera paillée,

-On a positionné les plants à même le sol,

-Et on a recouvert de 20 cm de paille.

Nous rajouterons de la paille dès que la végétation pointera à travers la paille, au fur et à mesure de la crosissance, et jusqu’à obtenir un andin d’environ 50 cm de haut.

Afin de pouvoir comparer cette « nouvelle » technique avec l’ancienne, on a, juste à côté, planté nos pommes de terre de manière habituelle :

Nous envisageons aussi d’essayer la culture de pomme de terre en tour.

Les premiers retours d’expérience  semble valider plus facilement la culture sous paille qu’en tour. Reste à être vigilant aux rongeurs type mulots mais ils peuvent être aussi présents dans la culture en mode traditionnelle.

Ici le résultat d’Hélène, de la Ferme d’Artaud.

De notre côté, on vous dira notre résultat, bien évidemment mais, surtout, faites-nous part des vôtres si vous avez déjà essayé !

10 commentaires Ajoutez le votre

  1. Antoine dit :

    Bonjour,

    Je suis en train de tester la culture sous paille et malheureusement j’ai du mettre trop de paille car les plants de pommes de terre n’ont pas réussi à transpercer la couche de paille.

    1. Notre première impression a été identique, et nous avons du en enlever pour permettre au plant de pousser.
      Ensuite seulement, nous avons mis la paille et continuer à monter notre tas.

  2. Barmat dit :

    Bonjour,
    J’ai testé (une fois seulement) la culture sous paille seule. Le résultat a été décevant.
    Depuis, je pratique une méthode mixte et j’ obtiens des résultats intéressants en procédant de cette façon :
    – A la plantation, fin-février (région Nîmes (Gard) j’ enterre la pomme de terre/semence juste à fleur de terre (Distances : 25 cm sur le rang, 50 cm entre rangs). Je recouvre d’un peu de compost (préparé à cette fin depuis octobre ) puis d’un mélange feuille/paille sur une épaisseur d’environ 5 cm.
    – Un mois plus tard, les pousses apparaissent. J’attends encore que les plants aient une taille de 10/15 cm et je recouvre totalement de compost relativement mûr (comme un buttage) puis de mélange paille / feuilles / herbe sèche (mélange ayant passé l’hiver en andain, donc plus ou moins décomposé) .
    – Plus tard dans la saison (mai), lorsque le feuillage atteint 30/40cm, et que la sécheresse s’annonce, je couvre encore de 10/20 cm de paille sèche ou de feuille sèches (platane, car on ne trouve quasiment que ça en feuillus par ici) broyées à la tondeuse et stockées au sec depuis novembre.
    – Je récolte fin juin à début juillet juste en grattant avec un petit râteau (manche de 25 cm). Ensuite, il fait entre 35 et 40°C et c’est le début de la catastrophe au potager du sud.
    Remarque ; Ne pas utiliser de compost ou BRF trop frais car cela peut provoquer un échauffement ou une fermentation qui brûle les pousses (surtout si les limaces s’y mettent aussi). Histoire vécue et récolte de misère cette année là.
    Je cultive en mode couverture du sol permanente depuis fin 2013, sans bêchage ni motoculteur, sans pesticide et en favorisant la venue des insectes.
    Bon jardinage à tous.

    1. Bonjour,

      Merci beaucoup pour ce retour très détaillé qui devrait en inspirer plus d’un, à commencer par nous !
      Nous allons poursuivre nos tests sur ce mode de culture et voir quelle variété s’y prête le plus (cela doit y jouer aussi). Lesquelles utilisez-vous ?

      Stéphane.

      1. BARMAT dit :

        Bonjour,
        Je n’ai pas de variété de prédilection.
        Comme variétés à peau rouge, j’achète de préférence de la Chérie (allongée), de la Désirée (plus massive et bon rendement) ou de la Rosabelle (peau rose clair).
        En variété à peau jaune, on m’a donné il y a trois ans fin janvier une centaine de pommes de terre germées, trop flétries pour être consommées. Je les ai plantées aussitôt début février et récoltées dès mi-juin. Depuis, je sélectionne moi-même mes plants pour l’année suivante (je sais que c’est déconseillé mais je ne sais pas pourquoi au juste). Je ne suis pas certain de la variété mais selon le donateur ce serait de la Mona-Lisa.
        Bien sûr, ceci est faisable parce que je peux me permettre de planter tôt (en principe à partir de mi-février), sinon mes plants pourriraient certainement s’il fallait attendre fin-mars ou avril comme dans d’autres régions.
        Bonne journée à tous.
        Barmat.

        1. Merci pour votre retour.
          Dès qu’on dispose d’un peu de temps, on fait un article sur notre retour d’expérience, avant l’arrivée des nouvelles pommes de terre, j’espère !

  3. Pierre de Cazenove dit :

    Bonjour,
    j’ai testé. Mais je dépose SUR les plants de pommes de terre une bonne couche de compost.
    Puis je paille, au foin ou autres végétaux disponibles et secs (pas susceptibles de fermenter).
    Résultats excellents : près d’un kg de rattes par plant par exemple.
    Bon printemps pour celles et ceux qui en auront un !

    Pierre

    1. Ok, donc un mix entre plusieurs techniques… On note !

  4. André C. dit :

    Bonjour,
    J’ai, il y a deux ans (en 2106 donc) fait également l’essai avec deux variétés : Dolreine et Jeanette). Pour commencer, je précise, car c’est important, que j’habite à 1400 m d’altitude dans les Alpes du sud.
    Mes constatations :
    1- La terre reste bien humide sous la paille.
    2- Le soleil ne parvient pas à la terre qui reste froide.
    3- Si la plupart des adventices ne parviennent pas à percer la couche de paille, d’autres comme l’épilobe ou le chardon ne sont pas gênées mais pas question de biner, il faut les arracher à la main ; donc pas de gain de travail global.
    4- La récolte a été bien facilitée.
    5- La récolte fut maigre, très maigre ; sur certains pied je n’ai même retrouvé que le tubercule semence (la faute au sol demeuré frais sans doute).
    6- Rien n’a repoussé à cet endroit en 2017 et juste quelques chardons en 2018.

    1. Bonjour André,
      Nous sommes assez en accord avec votre analyse et nous continuons nos tests pour savoir dans quelle mesure cette technique se montre intéressante. Mais il est clair que ce n’est pas la panacée absolue, juste une technique à n’utliser que dans certaines situations (quand le sol est assez chaud, pour faire des pommes de terre de conservation et pas des précoces, pour « casser » une prairie en utilisant une culture pionnière, etc.).
      Merci pour votre retour.

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