La chasse aux abeilles

Loin d’être une lubie ou une idée répondant à un engouement général, implanter une ruche pour permettre aux abeilles de butiner nos plantes est une idée que nous avions depuis longtemps. Après un premier essai infructueux il y a quelques années, nous étions bien décidés à récupérer et à implanter un essaim sur notre Jardin d’Essai en cette année 2021.

Pour commencer, sachez qu’aucun membre de La Bonne Graine n’est apiculteur amateur. Même si l’attrait pour les abeilles est souvent une caractéristique commune aux jardiniers tant ces petites bêtes nous suivent quotidiennement au jardin, s’approcher au plus près d’une ruche est une étape pas toujours facile à franchir. Nous avions donc demandé l’aide d’un ami lorsque, au moment du weekend de Pâques il y a quelques années, un essaim s’était posé sur un de nos murs. Mis en ruchette puis en ruche, il s’était développé durant l’été mais n’était pas reparti au printemps suivant, la faute certainement à un défaut d’attention de notre part et, à première vue, du varroa, petit acarien posant de gros problème sur les colonies d’abeilles.

Un terrain propice à l’essaimage d’abeilles

L’année dernière, nous avions reçu la visite, au sein même du Jardin d’essai, d’un essaim qui s’était posé sur notre laurier-sauce arbustif :

Essaim accroché au laurier-sauce

N’étant pas équipé, nous avons fait appel au mari d’une salariée de l’entreprise qui était venu le récupérer, sans peur et sans vêtement ! Chapeau bas (ou plutôt sans? ) l’artiste, nous, on se contentait de faire la photo de loin !

De plus, quand on sait aussi que nous sommes situés non loin, à vol d’abeilles, du château de Tigné et que celui-ci regorge de colonies sauvages implantées dans ses vieux murs, que celles-ci se trouvent donc facilement à l’étroit et essaiment tous les ans, on s’est dit qu’il fallait faire quelque chose cette année pour enfin implanter une ruche dans le jardin… et on a bien fait !

L’implantation de la ruchette

Après l’achat de 2 jolies ruchettes en bois auprès d’un magasin spécialisé près d’Angers, bien nommé Essentiel Apiculture, il ne nous restait plus qu’à en installer une au Jardin d’Essai en cette fin avril, période faste pour les essaimages. Naturellement, nous l’avons déposé à côté du laurier-sauce. C’était un samedi après-midi. Le vendeur nous avait donné deux cadres remplis de miel et de pollen en nous disant « avec ça, s’il y a un essaim d’abeilles dans le coin, il est pour vous ! ». Et oui, nous fournissons le gîte et le couvert chez La Bonne Graine ! ?

Quel ne fut pas notre surprise de voir quelques abeilles venir visiter notre ruchette dès le lundi suivant :

les abeilles visitent

Et le jour d’après, l’essaim était là, nous ne l’avons pas vu arriver, mais nous en avons vu la fin, caractéristique, avec cette masse d’abeilles :

les abeilles sont en nombre et intègrent leur nouveau chez-soi.

Trois jours pour capter un essaim, pour un coup de maître, c’en est un ! À moins que ce soit la chance du débutant ? ?

La visite de l’essaim d’abeilles

Afin de nous assurer que notre essaim se porte bien, une visite s’impose ! Bien équipé, nous sommes allés voir nos jolies abeilles et avons pu constater qu’elles ont investi les lieux convenablement. Petit essaim, mais composé d’abeilles très douces et peu agressives, elles ont commencé à coloniser leur nouvel habitat en créant de nombreuses alvéoles sur un des nouveaux cadres.
Voici une petite vidéo de notre 1ère visite :


Petit point technique : notre ruchette est constituée de 6 cadres, dont deux avec miel et pollen. Les 4 autres sont neufs. Lorsque l’ensemble des 6 cadres seront construits et investis par les abeilles pour y stocker du miel, du pollen ou des larves pour développer la colonie, nous les basculerons dans une « vraie » ruche composée de 10 cadres, le corps de ruche, qui ne servira qu’à la colonie. Si ce corps de ruche est complet, une « hausse » sera ajouté pour stocker le miel produit en surplus. C’est cette partie qui pourra être récoltée, mais pas avant l’année prochaine probablement.

Voici la ruche dont on va se servir, dès qu’elle sera prête, c’est-à-dire après un coup d’huile de lin pour la protéger :

Et maintenant ?

Assez enthousiasmés par notre réussite, nous avons rapatrié la deuxième ruchette qui n’avait pas subie le même résultat à son autre emplacement pour la positionner, elle aussi, sur le Jardin d’Essai.
Le résultat est différent pour le moment, elle est bien visitée, mais les abeilles semblent bien plus agitées, elles sont agressives entres elles et semblent se battre. Il y a beaucoup de mouvement.  Nous pensons avoir à faire à des abeilles opportunistes qui viennent « piller » les réserves de miel et de pollen qui sont présentes sur les deux cadres à l’intérieur de la ruchette, plutôt qu’à un essaim installé. La différence entre les deux ruchettes installées à 50 mètres de différence est vraiment flagrante et notre expérience beaucoup trop juste. Et comme le temps est à la pluie, nous allons attendre que tout se calme pour aller faire une nouvelle visite.
Mais si nous avons récupéré deux essaims la même année sur notre Jardin d’Essai, c’est que nous sommes sur une autoroute à essaim d’abeilles, nous sommes vernis !

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